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La blog d'Alizem
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7 octobre 2007

LES CAPRICES DE LA MEMOIRE

La mémoire a ses voies que l'esprit ne voit pas.

Son fonctionnement et ses défaillances nous laissent pensifs et intrigués. Elle peut être infaillible durant un certain temps, déffaillante de temps à autre, parfois totalement absente,avec sensation de buter contre un "mur". L'esprit a beau fouiné dans le fond de mémoire, il perçoit comme un refoulement vif et répèté,à chaque tentative de percer le mur. Au moment où il se résigne à ne plus la solliciter, elle lui livre subitement l'objet de sa quête. Dans d'autres cas, elle laisse durer le suspense pendant des jours,avant qu'elle ne daigne divulguer l'information désirée auparavant. Elle se fait valoir à l'esprit par sa liberté de communication et par son insoumission. L'esprit cherche à la dominer par des subterfuges et par des combinaisons,sans arriver à la mettre à nu. Ce n'est qu'après avoir perdu tout espoir, qu'elle se livre par sa propre voie. Je me souviendrai tout le temps du jour où je voulais évoquer le nom propre d'un haut personnage anglais, renommé par son action entreprise contre son roi,au dix-septième siècle. j'eus beau creusé la cervelle pour y parvenir, ce fut le black-out total. À peine, j'avais pu retenir que le nom propre comportait les consonances "que" et "le", sans pouvoir déduire la combinaison des syllabes. Mon esprit abandonna la partie pour se livrer à des souvenirs de séquences du film biographique du personnage,enregistré sur cassette vidéo. À un moment précis,je revis en pensée la cassette avec l'étiquette portant l'inscription du nom. Je n'avais plus qu'à lire :"CROMWELL". Il s'agit probablement de circuits électriques convergeant vers le même point, mais activés de manières différentes.Notons, enfin, que la perte de mémoire peut revêtir un caractère sélectif : il m'était arrivé d'oublier à plusieurs reprises ce nom.

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dimanche, 7 octobre 2007 - 22:35 (CEST) Modifier | Supprimer | Lien permanent | 0 commentaires

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Commentaires
J
Amène des réflexions dans diverses directions; je souligne l'une d'elles:<br /> Je pense que nous fonctionnons probablement de manière fort simple (la complexité est sur un autre plan) et que pensant être compliqués, nous compliquons nos fonctions jusqu'à les obliger à faillir pour conforter notre hypothèse! Par exemple taper un code de carte de crédit se fait du bout des doigts, la mémoire va donc se placer (en quelque sorte) au bout des doigts...Ainsi lorsque la fatigue ou l'émotion efface le code de notre souvenir, il suffit de poser les doigts sur le clavier et de laisser faire... Pour moi, ça marche à tous les coups, bien plus facilement que tous les moyens mnémotechniques que je ne sais pas inventer (ceux des autres sont adaptés pour eux)...<br /> Oui, la mémoire est *capricieuse* ... mais je me demande si elle ne l'est pas simplement parce que nous le sommes!<br /> ;-)
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