Pourquoi tant de mal?
Question posée par
toute la Création,du moins dans sa grande majorité.
L'homme,imbu
de sa fierté et stimulé par son ignorance,avait prétendu à la responsabilité de
gérer le monde,à savoir,d'explorer l'univers,de protéger la nature,faune et
flore,d'aimer et de servir son prochain.Au fil du temps,de ses engagements,il
prit conscience de ses facultés d'adaptation et d'innovation. Encouragé par ses prouesses et sa
liberté d'action,il fit accroître sa puissance et sa domination sur son
environnement.
De statut de serviteur,il s'était élevé à celui de maître des
lieux.
De son Dieu Unique,il n'en retenait que l'aspect de Créateur.La
gouvernance incombe à l'homme,avait-il pensé.
Se libérant de la Tradition séculaire,il entreprit des
innovations dans les domaines clés de l'existence,idéologique,scientifique,économique
et culturel.Ne se contentant pas du rôle d'acteur,il usurpa le rôle de Juge.
A
partir de là,au mal que le destin portait,vint s'y greffer le mal induit par
l'homme,par le biais de sa raison profane,de sa liberté d'action démesurée sans
frein et de son aspiration à la puissance sans limites.Les notions du bien,du beau et de la logique
pragmatique seulement utile et non porteuse de risque,s'effacèrent ou du moind
s'estompèrent.Ainsi,le mal prit-il de l'ampleur en dimension et en
diversité.Actuellement,on peut affirmer que depuis assez longtemps,les
disciples du mal l'emportent de loin sur ceux du bien.L'héritage issu des
activités de l'homme s'avère du simple au double,au profit du mal;il y a le lot
des gens du bien et le double lot de ceux du mal.Celui-ci comprend, en plus des
gens qui font du mal,ceux qui ne pouvant faire du bien,sont sources du mal.
Le
mal est masculin et le bien féminin.
Ce déséquilibre va en grandissant parce que
les gènes du bien sont demeurés les mêmes,amour de Dieu et humanisme, tandis que ceux du mal,déjà nombreux au
départ,vont en se diversifiant de plus en plus.Le bien est singulier,le mal est
pluriel.Il est inutile d'analyser l'impact de cette vérité,puisqu'elle est
réelle et vécue.
C'est ce qui avait permis à Shakespeare d'affirmer:
"Le mal
que font les hommes vit avec eux;le bien est souvent enseveli avec leurs
cendres".
Et c'est ce qui incite les gens du bien à se demander pourquoi tant de mal.