Qualité et quantité
Le travail présenté ici est le fruit d'un mini-sondage
effectué par moi-même en 1989,sur les notions de qualité et de quantité,suivi
d'un commentaire sur les résultats du sondage et des répercussions globales sur
la vie de l'individu et de la socièté.
Du sondage,trois élèments clés sont mis en relief :
1. La quantité
represente la matière.
2. La quantité
prime sur la qualité.
3. La quualité
est difficile à obtenir,car elle fait appel à des valeurs
traditionnelles,telles que la religion et la morale.
La prééminence de la quantité sur la qualité est
l'aboutissement d'un long chemlnement,étalé sur cinq siècles,depuis La
renaissance et La Réforme.Ces deux faits historiques,le premier dans le domeine
des sciences et des arts,le second dans le domaine religieus,ont contribué à
l'émergence d'un nouvel état d'esprit coupé de la Tradition, abandonnant la recherche
de la vérité au profit de la quête de l'utile et du pragmatique.L'évolution de
cet état d'esprit se caractérise,depuis le siècle dernier,par l'instauration du
courant philosophique prédominant dans le monde actuel,à savoir
l'individualisme,dont l'expression majeure est le culte de la matière ou le
règne de la quantité.Tous les champs de l'activité essentielle de l'homme
subissent les conséquences de l'emprise de la matière.
Sur le plan politique,on cherche à faire prévaloir le
système de démocratie,c'est-à-dire la loi du plus grand nombre,qui est loin de
représenter le tout et surtout ,qui ne peut englober l'élite qui,par définition
est minoritaire.
En géoplitique,la quantité conduit à une mosaïque de
communautés,dont l'apparition est encouragé par le phénomène de tolérance.
Sur le plan scientifique,on occulte la question du
"pourquoi",pour ne se préoccuper que de celle du
"comment".Comment faire rompre les liens chez l'individu le
rattachant à ses croyances traditionnelles,à sa culture,à ses origines;Comment
faire pour dominer le monde.
Sur le plan socio-économique,la matière impose le système du
marché libre,"efficace,mais qui n'a ni cerveau,ni coeur"(Paul
Samnelson-prix Nobel d'économie).Sur le social,la quantité se répercute par des
systèmes d'organisation du travail abolissant la dimension humaine,où le
travail est au service de la matière et non pas à celui de l'homme pour son
épanouissement.Combien d'employés et d'ouvriers n'ont redécouvert la vie,qu'une
fois ayant pris leur retraite.Le mode de vie est remanié de telle façon que la
surconsommation de n'importe quoi,de l'inutile au nuisible,est imposée à
l'individu,sous le couvert du progrès,alors que la notion de progrès est
philosophiquement "beaucoup plus une notion de dénuement que d'acquisition".De
consommateurs libres,on en fait des "dépendants aliènés".
L'ensemble de ces incidences provoque une menace imminente
sur l'environnement.En plus de la disparition d'espèces quotidienne
effarante,le risque de catastrophe écologique est,sans cesse,rappelée par les
scientifiques.Selon eux,l'atténuation du risque est du possible,sous des
conditions impliquant d'énormes sacrifices,à la mesure de l'importance du
danger.Le programme de lutte contre la dégradation planètaire ne peut être
envisagé et réalisé qu'avec l'aval des grands décideurs du monde,avec la
collaboration des scientifiques.Il s'agit pour les décideurs d'arrêter une
partie du cours de l'histoire actuelle,pour la remplacer par une autre.En le
faisant,ils auraient accompli un travail d'élite.
N'y a-t-il pas lieu d'affirmer que la pollution des esprits
aie entrainé celle de l'environnement?N'est-il pas juste de concevoir le
rétablissement de l'ordre des choses débuter par l'annulation des effets
pervers,avant de vouloir agir sur les esprits?On ne peut arriver à une mutation
des esprits,si on laisse persister les conséquences néfastes qu' a suscité
l'esprit dégradé.Il faut remonter le mal,selon l'ordre inverse de son
apparition?La vie en est ainsi.L'être humain nait,grandit,vieillit puis
meurt.Est-il possible de remonter le cours de l'existence,ou bien,la poursuite
du parcours est-elle inexorable,jusqu'à la limite extrême?